Ces trois pièces brèves partent de la pseudo-quenine d’ordre 10 de Georges Perec pour explorer la tension entre une écriture purement combinatoire et la recherche d’expressivité musicale.
Ces trois petites pièces ont été rédigées en mai-juin 2012 à l’invitation de Jean-François Piette, un de mes acolytes au sein de l’Ouvroir de Musique Potentielle, afin d’être présentées lors de la soirée du 7 juin 2012 à la Bibliothèque Nationale, à laquelle l’OuMuPo était convié.
Voici la partition, suivie de l’enregistrement qui a été réalisé à cette occasion :
(Un enregistrement plus complet entrecoupé de — longues — explications de l’auteur figure sur le site de la Bibliothèque Nationale, voir également ci-dessous.)
L’Oumupo, c’est évidemment l’Ouvroir de Musique Potentielle que j’avais fondé en 2011, dans le but d’écrire de la musique sous de lourdes contraintes formelles. (Ce que je faisais déjà auparavant, mais pas de façon autant théorisée.) Un peu comme l’Oulipo, mais pour la musique.
L’Oumupo plut, et plus l’Oumupo plut plus l’Oulipo, poli, nous proposa de nous produire en sa compagnie, lors de ses lectures mensuelles à la BNF.
Tel fut le cas de la soirée du 7 juin 2012, pour laquelle mon collègue bien Oumupien Piette (Jean-François) nous suggéra de nous pencher sur... la pseudo-quenine d’ordre 10 de Georges Perec. C’est-à-dire, le carré magique utilisé par l’écrivain Georges Perec pour écrire son grand roman La Vie mode d’emploi (plus de détails là, là, là et là). C’est-à-dire, ceci :
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C’est donc cet objet déconcertant (et, à plus d’un titre, envoûtant) que je me suis employé à traduire de plusieurs façons.
Avertissement : comme toujours, les quelques indications qui suivent ne sont livrées qu’à titre de curiosité, et ne sont pas nécessaires à la compréhension de la partition !
Une fois n’étant pas coutume, je vous propose de suivre directement mes explications en vidéo, sur l’enregistrement de cette mémorable soirée aimablement fourni par la BNF. (Également disponible ici sans Flash.)
Ça commence vers la minute 27 et il est recommandé de s’accrocher.